“une disjonction gravissime” pour Copé (LR)

L’ancien ministre LR Jean-François Copé a qualifié jeudi de “disjonction gravissime” les difficultés rencontrées par le couple franco-allemand sur les questions énergétiques et de défense notamment, jugeant Emmanuel Macron “trop silencieux”.

“Personne ne parle de ce qui est en train de se passer entre la France et l’Allemagne, c’est-à-dire en fait une disjonction qui est gravissime pour tout le monde”, a regretté le maire de Meaux au micro de France inter, évoquant une situation “extrêmement préoccupante”.

Le président Emmanuel “Macron devrait très vite aller au Bundestag, parler aux parlementaires allemands (…) pour leur dire deux-trois choses”, a-t-il estimé, en commençant par “leur rappeler trois dates, 1870, 1914, 1940, histoire de vérifier qu’il y en a aucun qui a la mémoire qui flanche”.

Pour l’ancien ministre, la France doit proposer un “nouveau pacte” à Berlin, dans lequel elle s’engage à faire des “réformes structurelles” sur les retraites ou les dépenses publiques, car selon lui les Allemands en “ont assez” d’attendre. En contrepartie, il faut associer “nos stratégies sur la défense et l’énergie, sur ces deux points qui sont absolument capitaux”.

Le chancelier Olaf Sholtz a annoncé un plan d’aide de 200 milliards aux particuliers et entreprises face à l’envolée des prix de l’électricité, mais sans concertation avec ses partenaires européens, provoquant incompréhension et crainte de distorsion de concurrence.

Berlin promeut également un projet de bouclier anti-missile avec notamment une composante israélienne, concurrent de celui de Paris et de Rome.

“Emmanuel Macron est trop silencieux, il faut absolument qu’il dramatise les choses”, a affirmé M. Copé.

Interrogé sur la campagne pour la présidence de son parti, Les Républicains, il a refusé de choisir parmi les trois candidats, résumant son constat: “quand on vient de temps en temps, faire des yeux doux à telle ou tel représentant de l’extrême droite, (il faut qu’)on se rende bien compte qu’une fois qu’on est dedans, c’est terminé, on n’en sort plus”.

Éric Ciotti part favori dans cette élection, face à Bruno Retailleau et Aurélien Pradié. Le congrès LR se tient en décembre et le parti, pris en étau entre la macronie et l’extrême droite, doit clarifier sa ligne.

CET ARTICLE A ETE COPIE SUR information.tv5monde.com

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