Mark Antoine
La crise anglophone au Cameroun a conduit à la condamnation aux États-Unis d’Eric Fru Nji, 42 ans, et de ses coaccusés pour avoir financé l’achat d’armes et de munitions destinées aux séparatistes camerounais.
Résidant à Fort Washington-Maryland, Fru Nji a été condamné à 63 mois de prison fédérale, suivis de deux ans de liberté surveillée, pour « complot, transport d’armes à feu avec numéro de série effacé, contrebande d’armes à feu et de munitions des États-Unis vers le Nigeria ». Il devra également payer une amende de 25 000 dollars.
Les deux coaccusés de Fru Nji, Wilson Nuyila Tita, 47 ans, et Wilson Che Fonguh, 41 ans, ont également été reconnus coupables des mêmes chefs d’accusation. Les preuves présentées au procès ont montré que, entre novembre 2017 et juillet 2019, Fru Nji et ses complices ont contribué aux fonds pour l’achat d’armes à feu, de munitions et d’équipements destinés aux séparatistes combattant le gouvernement camerounais.
Le groupe a dissimulé 38 armes à feu, dont 28 avec des numéros de série effacés, dans un conteneur d’expédition envoyé du port de Baltimore en janvier 2019 vers le Nigeria. Les armes comprenaient des fusils de sniper, des fusils d’assaut SKS, des fusils et des armes de poing, ainsi que 44 chargeurs de grande capacité, deux lunettes de visée et plus de 35 000 cartouches.
Les accusés ont utilisé une application de messagerie cryptée en ligne et des mots de code pour dissimuler leurs activités. Fonguh et Tita sont également impliqués dans d’autres affaires connexes et attendent leur condamnation.
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