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Squeezie et plusieurs autres influenceurs se désolidarisent de la tribune polémique

Dr Nozman a reconnu ne pas avoir été assez «vigilant et consciencieux dans la prise de connaissance de ce texte», tandis que Cyprien ou Gotaga ont affirmé ne pas avoir donné leur accord pour que leur nom figure parmi les signataires.

C’est une tribune qui a beaucoup fait parler dimanche. Réunissant 150 influenceurs, dont des stars comme Squeezie ou Cyprien et publiée dans le Journal du dimanche, elle appelait les députés à ne pas casser leur «modèle» à cause des «dérives d’une minorité», avant l’examen cette semaine d’une proposition de loi pour encadrer leur activité. Mais quelques heures après sa publication, Squeezie et plusieurs autres signataires s’en sont désolidarisés.

«J’ai fait l’erreur de donner mon accord pour que mon nom apparaisse dans une tribune très maladroite, que je n’ai même pas lue avant publication», a tweeté Squeezie, plus gros Youtubeur français avec presque 18 millions d’abonnés, dans un message déjà vu plus près de 10 millions de fois ce lundi matin.

«On m’a présenté cette tribune comme un moyen de nous défendre devant des lois trop extrêmes, qui auraient pu pénaliser à tort les honnêtes créateurs de contenu» alors que, parmi les signataires, «on retrouve des influenceurs à l’origine même du problème (des gens qui ont mis en avant du casino, de la chirurgie esthétique, des escroqueries, etc.)», réagit Squeezie, alias Lucas Hauchard, aussi suivi par 9 millions de fans sur Twitter.

«J’ai toujours été irréprochable et transparent dans mon travail avec les marques. Je ne suis pas impacté par ces lois, je n’ai rien à perdre avec cette réforme qui est destinée à réglementer des placements de produits immoraux, principalement faits par des influenceurs mal-intentionnés. Je me réjouis que ces arnaqueurs soient enfin sanctionnés», conclut-il.

Dr Nozman, Cyprien, Gotaga réagissent

Squeezie n’est pas le seul à faire son mea-culpa. Plusieurs autres créateurs de contenu signataires ont également dit regretter d’avoir signé cette tribune polémique. Dr Nozman, spécialiste de la vulgarisation scientifique sur YouTube, a reconnu, dans un message posté sur Twitter, ne pas avoir été assez «vigilant et consciencieux dans la prise de connaissance de ce texte».

« Lorsqu’on m’en a parlé il y a quelques jours, on m’a dit que ça serait hyperrestrictif pour nous les créateurs, qu’un contrôle abusif serait imposé, etc… Quand je vois la réalité, et les choses proposées, je pense qu’elles sont pour la plupart nécessaires pour avancer dans la bonne direction, et qu’elles ciblent justement des réels problèmes et dangers », a affirmé le Youtubeur aux plus de 4 millions d’abonnés.

D’autres signataires, comme Cyprien, Gotaga ou Henry Tran, ont carrément affirmé ne pas avoir donné leur accord pour que leur nom figure sous cette tribune. «On m’a simplement demandé mon accord de principe d’appuyer un texte dans l’éventualité où des sanctions juridiques pénaliseraient sans distinction les arnaqueurs du web et les créateurs de contenu. Cet accord de principe, je l’ai effectivement donné mais en pensant qu’on m’enverrait un document plus complet (…), à lire et à signer», a expliqué Henry Tran sur Twitter.

Benjamin Brillaud, de la chaîne de vulgarisation historique Nota Bene – qui n’a pas signé la tribune -, a lui raconté avoir été démarché par une agence, qui fait partie de l’Umicc, la toute nouvelle fédération professionnelle qui regroupe les acteurs du secteur de l’influence, pour apposer sa signature. «Il était 19h30, l’heure de bouffer, j’ai coupé court assez rapidos», a-t-il raconté sur Twitter.

La tribune mise en cause cible le plan présenté vendredi par le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, qui rassemble une batterie de mesures pour réguler un secteur jusqu’ici largement sans contraintes. En particulier, il veut soumettre les 150.000 influenceurs français, qui vivent souvent de la promotion de produits, «aux mêmes règles» publicitaires que les médias traditionnels.

Le petit monde des stars d’Instagram, YouTube et TikTok s’inquiète d’être assimilé à ceux qui sont accusés de tromper les consommateurs. En janvier, sur fond d’une polémique entre le rappeur Booba et Magali Berdah, patronne d’une des premières agences d’influenceurs, la répression des fraudes (DGCCRF) avait publié une enquête accablante sur les pratiques du secteur: tromperie sur les produits vendus, promotion de paris sportifs risqués voire d’injections «par des esthéticiens et des non professionnels de santé». La proposition de loi transpartisane qui doit être examinée en séance publique à l’Assemblée nationale cette semaine prévoit également d’interdire la promotion de la chirurgie esthétique.


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