plus de 33 000 morts, autant de secouristes sur place

Séisme en Turquie : plus de 33 000 morts, autant de secouristes sur place

SEISME TURQUIE. Le bilan toujours provisoire du séisme en Turquie et en Syrie dépasse désormais les 33 000 morts. Près de 40 000 secouristes sont toujours sur place pour aider et secourir les survivants.

Le bilan humain a dépassé le cap des 30 000 morts. Lundi 13 février, une semaine après le séisme qui a secoué la Turquie et la Syrie, le bilan continue de s’alourdir et selon les derniers chiffres officiels, 29 605 personnes sont décédées en Turquie en plus des 3 574 morts dénombrés en Syrie. C’est sans compter les victimes blessées lors des tremblements de terre ou dans les effondrements d’immeubles.

Avec un tel bilan, qui est encore provisoire, le séisme en Turquie est l’un des tremblements de terre les plus mortels du siècle dans la région. Le nombre de décès peut encore évoluer mais pour sauver un maximum de victimes, plus de 32 000 secouristes sont encore mobilisés pour les opérations de sauvetage en plus des 8 000 sauveteurs envoyés par la communauté internationale. Reste que plus les jours passent, plus les sauvetages sont difficiles, depuis que le cap des  72 heures est passé les chances de sauver des victimes ensevelies s’amenuisent jour après jour. Les autorités pourraient d’ailleurs bientôt décider la fin des interventions au profit des opérations des déblayages des milliers de tonnes de gravats. Les équipes de secours et les aides humanitaires sont toutefois toujours nécessaires pour accompagner les survivants et les familles qui ont tout perdu ou presque. Selon l’Organisation mondiale de la santé, 26 millions de personnes pourraient avoir été touchées en Turquie et en Syrie, dont “environ cinq millions de personnes vulnérables”. Face à l’urgence d’une telle situation, l’OMS a lancé un appel pour collecter 42,8 millions de dollars.

Les grondements de la Terre ont fait d’immenses dégâts en Turquie mais aussi en Syrie. Selon le dernier bilan officiel rendu le vendredi 10 février, plus de 33 000 personnes sont décédées à cause des séismes dont 29 605 en Turquie et 3 574 en Syrie. Le nombre de blessés n’a pas été communiqué mais il s’élève au moins à plus de 60 000 personnes. Outre les victimes physiques des tremblements de terre, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que 26 millions de personnes risques d’être “potentiellement exposées” aux conséquences du séisme en Turquie, “dont environ cinq millions de personnes vulnérables”. Le même organisation craint également qu’une crise sanitaire majeure se déclaré après la catastrophe naturelle.

Les dégâts sont aussi matériels avec des plusieurs milliers de bâtiments détruits des deux côtés de la frontière turco-syrienne. Plus de 6 000 immeubles et infrastructures se sont écroulés lors du séisme ou des répliques en Turquie et c’est sans compter les milliers d’autres bâtiments fissurés qui menacent de s’effondrer à leur tour. Les autorités envisagent par endroit de procéder à la destruction volontaire des immeubles pour éviter de faire de nouvelles victimes.

La Turquie a, dans les heures qui ont suivi le tremblement de terre, pris des dispositions de sécurité et mobilisé tous ses secouristes, plus de 32 000 selon l’Afad, l’organisme officiel chargé de la sécurité. Le ministre turc de l’Intérieur Süleyman Soylu a également déclenché une alerte de niveau quatre qui implique un appel à l’aide internationale. La Syrie a suivi cet exemple quelques heures plus tard.

Près d’une cinquantaine de pays s’est manifestée face à l’urgence en Turquie et en Syrie. La première réponse a été l’envoi d’équipes de secouristes professionnels ou bénévoles. L’union européenne a été la première à fournir une aide humanitaire avant que plusieurs nations européennes suivent cet exemple. Outre l’Europe et les Etats-Unis, l’Ukraine et la Russie, en guerre, ont proposé l’envoi de toute l'”aide nécessaire”. De même que la Chine via l’agence chinoise d’aide aux étrangers, l’Inde, l’Iran ou l’Azerbaïdjan. En Israël, le premier ministre Benjamin Nétanyahou a “ordonné à toutes les autorités de se préparer immédiatement à fournir une assistance médicale et des secours” et a “approuvé” l’envoi d’aide à la Syrie, pays ennemi.

Après l’envoi de secouristes, ce sont des fonds financiers qui sont débloqués pour venir en aide au deux pays touchés par le séisme. Washington a débloqué 85 millions à destination de la Turquie et de la Syrie. La France a, quant à elle, prévu de fournir 12 millions d’euros d’aides en urgence et Londres a débloqué 4,3 millions d’euros pour aider l’intervention des Casques bleus.

AFP
Séismes en Turquie © AFP – Source AFP

Le premier séisme en Turquie, celui de magnitude 7,8 est survenu dans le district de Pazarcik, dans le sud-est de la Turquie, situé à une soixantaine de kilomètres avec la frontière syrienne et à 17,9 kilomètres de profondeur selon l’l’institut américain de géophysique (USGS). La force du séisme a toutefois été ressentie jusque dans les pays voisins comme la Jordanie, le Liban ou encore Chypre.

Quelques heures plus tard, le second tremblement de terre s’est déclenché à une centaine de kilomètres de l’épicentre du premier. Avec une magnitude de 7,5, le séisme a secoué une large part de l’Anatolie : d’Ankara et Diyarbakır, villes éloignées de 670 kilomètres d’est en ouest, et de Malatya à Adana séparées de 300 kilomètres du nord au sud.

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