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on écoute de la musique à l’inverse d’il y a dix ans

SYMBOL - 07 February 2022, Berlin: Headphones are on the screen of a smartphone, which displays the logo from the music streaming service Spotify. Photo: Fernando Gutierrez-Juarez/dpa-Zentralbild/dpa (Photo by Fernando Gutierrez-Juarez/picture alliance via Getty Images)
picture alliance / dpa/picture alliance via Getty I SYMBOL – 07 February 2022, Berlin: Headphones are on the screen of a smartphone, which displays the logo from the music streaming service Spotify. Photo: Fernando Gutierrez-Juarez/dpa-Zentralbild/dpa (Photo by Fernando Gutierrez-Juarez/picture alliance via Getty Images)

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La barre symbolique des 100 milliards de streams a d’ailleurs été passée en 2022 tandis que la SNEP dénombre 24,6 millions d’utilisateurs du streaming audio, soit 4 Français sur 10.

MUSIQUE – Un marché en hausse mais des usages complètement différents. Dans un rapport dévoilé ce mardi 14 mars, le Syndicat national de l’édition phonographique (SNEP) souligne la progression, pour la 6e année consécutive, du marché français de la musique enregistrée avec +6,4 % en 2022, et ce dans un contexte économique délicat.

Les revenus des ventes retrouvent « leur niveau d’il y a 15 ans », même si elles n’atteignent que 52% du pic historique de 2002. Et sont générés « aux trois quarts » pour les « exploitations numériques », c’est-à-dire principalement les revenus du streaming sous toutes ses formes – audio, vidéo, payant ou financé par la publicité.

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4 Français sur 10 fans du streaming

La barre symbolique des 100 milliards de streams a d’ailleurs été passée en 2022, tandis que la SNEP dénombre 24,6 millions d’utilisateurs du streaming audio, soit 4 Français sur 10.

Parmi eux, près de 9 millions continuent d’écouter de la musique via les offres de streaming gratuites de Spotify, Deezer et d’autres. Le « défi majeur » pour les plateformes et producteurs est donc désormais de « convaincre les consommateurs, jeunes et adultes, de franchir le pas de l’abonnement » pour atteindre « les niveaux des autres grands marchés de la musique ».

Les supports physiques, CD et vinyle, ne constituent plus que le quart des revenus de l’industrie musical par rapport au numérique, « soit exactement l’inverse d’il y a dix ans ». Un marqueur fort du changement profond des usages des Français.

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SNEP

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Extrait de l’étude 2022 du SNEP sur le marché de la musique enregistrée en France, publiée le 14 mars 2023

Et même si elle ne concerne qu’une proportion minime de part du marché, l’étude du SNEP révèle un autre changement impressionnant. Le CD, deuxième source des ventes malgré une baisse de 25%, est talonné par le vinyle. Ce dernier, en hausse de 13%, représente « désormais 45% des ventes physiques », a souligné le SNEP, alors qu’il était à « moins de 1% il y a 10 ans ». En 2022, ce sont 5,4 millions de vinyles qui ont été écoulés en France, en grande majorité par des acheteurs de moins de 35 ans.

Et c’est une tendance mondiale. Pour la première fois depuis 1987, il y a eu plus de disques vinyles vendus aux États-Unis en 2022 que de CD, preuve de l’engouement pour ce format rétro très à la mode.

TikTok en embuscade

Enfin, l’étude annuelle du SNEP pointe la montée en puissance d’un usage encore plus récent : l’écoute de musique via les plateformes de vidéos courtes comme Youtube Shorts, Reels d’Instagram ou TikTok.

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Parmi les 16-24 ans, un jeune Français sur deux utilise TikTok tous les jours. Et 77 % d’entre eux déclarent y découvrir beaucoup de nouveautés musicales et d’artistes. A priori une bonne nouvelle pour l’écosystème de la musique. Sauf que là où le bât blesse, c’est que 45 % de cette tranche d’âge (et plus d’un tiers des Français) déclarent passer désormais plus de temps sur TikTok que sur les services de musique en ligne.

Si Bertrand Burgalat, président du SNEP et patron du label Tricatel, ironise de voir arriver en concert un public qui « ne connaît plus les paroles d’une chanson après 30 secondes » –en référence à la durée d’une vidéo TikTok–, Alexandre Lasch, directeur général du Snep, argue de la nécessité de « redéfinir la place de TikTok » dans l’industrie musicale, « dont l’utilisation massive détourne les consommateurs des offres d’abonnement, moteurs du modèle économique de la musique aujourd’hui ».

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