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Météo au top, réussite sportive, Méribel un peu délaissé… Premier bilan des Mondiaux de ski alpin

Le podium de la descente hommes. Panoramic

Alors que dimanche s’est achevée la première semaine de compétition par la descente hommes, Perrine Pelen, la directrice générale du comité d’organisation, s’est confiée au Figaro.

Notre envoyé spécial à Courchevel

LE FIGARO. – Quel bilan faites-vous de cette première semaine de compétition?
Perrine PELEN. – Si nous avions imaginé un scénario idéal, il aurait très fortement ressemblé à celui qu’on vient de vivre (sourire). Il y avait deux critères très importants pour nous. Le premier, la météo. Depuis le début, elle est au top. Et le second critère, c’était la réussite sportive. Sur ce point, nous savions que mardi, avec le combiné masculin, nous disposions d’une belle chance de médaille pour bien lancer ces Mondiaux pour la France. Alors nous n’avions pas été aussi exigeants pour demander une médaille d’or, mais Alexis (Pinturault) l’a fait et a mis un coup de projecteur fantastique sur cette compétition si importante pour l’ensemble de la montagne française. Et avec la médaille de bronze qui a suivi au super G, il a mis tout le monde sur une formidable dynamique collective, ce qui est juste un bonheur pour nous, organisateurs. On sent vraiment la fierté de tous ceux qui travaillent sur ces Mondiaux, à savoir notamment plus de 1200 bénévoles. Nous vivons depuis le début une formidable aventure humaine.

Sur le plan de la météo, les informations dont vous disposez vous laissent-elles espérer une seconde semaine avec un si beau ciel bleu?
Il est un peu trop tôt pour avoir des certitudes au-delà des deux-trois jours à venir. A priori, ce beau temps et cet anticyclone devraient se prolonger. Mais la météo est un sujet tellement complexe, elle est tellement sujette à rebondissements que c’est impossible d’affirmer quoi que ce soit avec certitude. En revanche, ce qui est certain, c’est que d’avoir pu traverser cette première semaine de vitesse, qui est tellement exigeante pour la préparation des pistes – sur laquelle travaillent environ 300 personnes –, dans de telles conditions, c’est une chance extraordinaire. Nous avions imaginé des plans neige, en comptant sur d’éventuelles ressources humaines supplémentaires qui auraient pu se mobiliser en dehors de leurs heures de travail. Je pense par exemple aux moniteurs de ski, qui auraient pu venir donner un coup de main vers 5 heures du matin avant de donner leurs cours. Mais ce beau soleil a permis d’épargner les ressources humaines, ce qui nous a permis de ne pas subir de reports et de garder beaucoup d’énergie, car quinze jours de compétition, c’est très long.

Perrine Pelen. Panoramic

Vous aviez donc imaginé des possibilités de report…
Oui, obligatoirement. Avec la Fédération internationale (FIS), nous avions imaginé certains scénarios. Nous nous étions notamment posé la question de savoir quoi privilégier dans telle ou telle situation, notamment au niveau des entraînements de descente. Et de ne pas avoir à jongler avec ces scénarios tellement impactant pour notre logistique, c’est un formidable soulagement. C’est un cadeau du ciel.

Concernant les pistes de Courchevel et de Méribel, on suppose que les éloges des skieurs et skieuses quant à sa qualité doivent vous réjouir…
Oui, clairement. Nous sommes plusieurs sportifs dans le comité d’organisation, que ce soit notre président qui a gagné cinq fois le challenge des moniteurs ou Marie-Marchand Arvier qui a été vice-championne du monde à Val d’Isère en 2009 et qui est notre responsable communication, et donc nous avions tous une vraie sensibilité athlètes. Nous connaissions tous l’importance d’un tel rendez-vous dans la carrière d’un skieur. Des Championnats du monde, cela a lieu tous les deux ans et si une fois vous ne pouvez jouer votre chance pleinement, c’est terrible. Donc à nos yeux, les pistes des deux sites étaient réellement le cœur du réacteur. Par respect pour l’engagement des athlètes, l’équité était un sujet majeur et d’entendre les retours très positifs des skieurs, des entraîneurs, c’est extrêmement gratifiant. D’autant plus qu’il faut savoir que nous avons engagé cette réflexion autour des pistes dès l’an dernier car nous avions mis en place une organisation sportive lors des finales de Coupe du monde organisés ici en mars 2022.

Les champions du monde français

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Le seul bémol concernant cette première semaine concerne le public. Effet Pinturault ou pas, on constate plus de monde, et d’ambiance, à Courchevel qu’à Méribel…
Oui, c’est vrai. Cela est dû à Alexis, sans doute, mais pas seulement. Je pense que cela souligne aussi la place de la compétition féminine, comparativement à celle masculine. C’est clair que nous aurions aimé rassembler plus de monde sur cette première semaine (58.000 spectateurs, dont 13.000 pour la seule journée de dimanche 12 février), qui était la première des vacances scolaires dans notre zone Rhône-alpine. À Courchevel, en revanche, nous étions totalement pleins ce dimanche avec la descente, et nous le saurons encore avec le géant vendredi et le slalom dimanche. Il y a un léger décalage entre les deux sites, c’est certain. Mais j’espère que nous allons pouvoir nous appuyer sur la réussite de cette première semaine, qui a mis un joli coup de projecteur sur ces Mondiaux, et sur le fait qu’une deuxième zone française sera en vacances. Je pense que nous allons voir plus de monde dans les stations, et cela devrait nous permettre de remplir les tribunes. À Méribel, nous avons tourné à 70% de remplissage jusqu’à présent et nous travaillons sur le fait d’avoir de belles tribunes pleines pour la suite.

CET ARTICLE A ETE COPIE SUR www.lefigaro.fr

Written by Aloys Gautier

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