
CHARLY TRIBALLEAU / AFP
En voulant envoyer les policiers de la Brav-M « se faire soigner », Jean-Luc Mélenchon s’est attiré les foudres du préfet de police de Paris. Ce dernier avait menacé de poursuites tout auteur d’« insultes » à leur encontre.
JUSTICE – Accusées de violences policières sur les manifestants contre la réforme des retraites, à travers notamment les images diffusées sur les réseaux sociaux, les Brav-M ont été défendues mardi par le préfet de police Laurent Nuñez, qui avait menacé de poursuites tout auteur d’« insultes » à leur encontre.
Et ce vendredi 31 mars, le parquet de Paris a confirmé qu’il avait ouvert une enquête sur des propos polémiques de l’ancien leader insoumis Jean-Luc Mélenchon, concernant justement les unités motorisées Brav-M.
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Laurent Nuñez a signalé à la justice des propos tenus dimanche 26 mars par l’ex-candidat LFI à la présidentielle. Sur LCI, Jean-Luc Mélenchon avait déclaré, au sujet des membres de ces Brigades de répression de l’action violente motorisées, créées au printemps 2019 après le saccage d’une partie des Champs-Élysées : « Nous enverrons ces jeunes gens se faire soigner ».
« Vous imaginez ce que c’est que de dire je suis volontaire pour monter sur une moto et tabasser des gens en passant ? C’est manifester un état d’esprit qui ne me convient pas et que je trouve anormal », avait lâché le fondateur de la France insoumise. « Pour moi, ce n’est pas une activité normale », avait-il encore martelé.
🔴 Dissoudre la #BRAV_M ?
🗣️ “Nous proposons de dissoudre cette unité. S’il y a un gouvernement de la @NUPES_2022_… https://t.co/w88I03CJb3
— LCI (@LCI)
Enquête pour injure publique
Et à la suite de ce signalement, une enquête pour « injures publiques visant une personne dépositaire de l’autorité publique », confiée à la Brigade de répression de la délinquance aux personnes, a donc été ouverte dès mercredi, a indiqué ce vendredi 31 mars le parquet de Paris, confirmant une information du Parisien.
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L’ancien candidat Insoumis à la présidentielle avait également répété le souhait de ses troupes de « dissoudre » cette unité, une proposition qui est également portée actuellement par une pétition signée vendredi soir par près de 230 000 personnes.
En 2018, déjà, la réaction colérique de Jean-Luc Mélenchon lors de la perquisition au siège parisien de son mouvement, ponctuée par le désormais célèbre « La République c’est moi », et les bousculades qui ont mêlé ses troupes aux forces de l’ordre et à un magistrat, lui avaient valu une condamnation pour rébellion.
Arié Alimi également visé
Outre le leader LFI, le parquet de Paris a confirmé vendredi que l’enquête visait l’avocat Arié Alimi, objet d’un signalement distinct du préfet de police.
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Sur RMC, le 22 mars, Me Alimi avait déclaré que les Brav-M « sont un certain type de policiers engagés volontaires, qui recherchent la violence, c’est comme ça qu’on les sélectionne, qui sont lancés dans les rues de Paris avec des matraques et des armes, qui brisent les os et qui font des chasses à l’homme comme on le voit sur les images à longueur de journée en ce moment ».
« Je serai honoré de pouvoir répondre, et d’abord aux services de police le jour où ils me convoqueront, et de pouvoir démontrer tout ce que j’avance », a commenté l’avocat, sollicité par l’AFP.
« C’est probablement une réponse du berger à la bergère », a ajouté celui qui défend régulièrement des personnes victimes de violences policières, comme la famille de Cédric Chouviat, un livreur mort à Paris à la suite d’une interpellation début 2020.
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