MADRID (Reuters) – L’Espagne a décidé de ramener plusieurs épouses, veuves et enfants espagnols de combattants de l’Etat islamique des camps de détention du nord-est de la Syrie, a annoncé lundi une source gouvernementale, confirmant une information du journal El Pais.
Des milliers d’étrangers, dont des femmes et des enfants, étaient partis en Syrie pour vivre dans le soi-disant califat de l’État islamique jusqu’en 2019, lorsque les forces kurdes soutenues par les États-Unis ont pris la dernière poche du territoire syrien aux djihadistes.
Les femmes et les enfants en fuite étaient hébergés dans des camps de détention surpeuplés gérés par les autorités kurdes et des organisations caritatives internationales, qui avaient fait pression pour les rapatriements en raison de la montée de la violence et des conditions désastreuses dans les camps.
La source a indiqué que l’Espagne prévoyait de rapatrier avant la fin de l’année au moins trois femmes qui avaient demandé à retourner dans leur pays d’origine et 13 enfants.
Les femmes pourraient être poursuivies en Espagne, tandis que la situation des enfants sera étudiée au cas par cas en fonction de leur âge, a précisé la source.
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Les rapatriements ont atteint un niveau record en 2022, mais plus de 10 000 femmes et enfants étrangers restent dans les camps d’Al-Hol et de Roj, ont indiqué les autorités kurdes.
(Reportage d’Emma Pinedo et Belén Carreño, édité par Andrei Khalip et Nick Macfie)
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