Les liquides aromatisés des cigarettes électroniques dans le viseur des anti-tabac

Rebuildable dripping atomizer or RDA for vaping or e-cigarette with Alien Clapton coil and cotton stripes wetted with e-liquid, modern vape device for quit smoking
seksan Mongkhonkhamsao / Getty Images Rebuildable dripping atomizer or RDA for vaping or e-cigarette with Alien Clapton coil and cotton stripes wetted with e-liquid, modern vape device for quit smoking

seksan Mongkhonkhamsao / Getty Images

La multiplication des arômes pour les cigarettes électroniques favorise sa consommation auprès des plus jeunes, selon une étude du CNCT.

SANTÉ – Goût fruit rouge, menthe glacée ou candy banana… Ces arômes de liquide pour vtre cigarette électronique pourraient bientôt être retirés des magasins. Le Comité national contre le tabagisme (CNCT) alerte sur le développement rapide et incontrôlé des nouveaux produits du tabac et de la nicotine, dans une étude parue ce lundi 13 février. Résultat : la multiplication des arômes pour les cigarettes électroniques favorise sa consommation auprès des plus jeunes.

L’étude se base sur des visites mystères réalisées auprès d’un échantillon national et représentatif des débits de tabac et magasins de vapotage, du 21 juin au 29 juillet 2021. D’autres produits sont également visés par le CNTC, comme les sachets de nicotine, ces derniers n’étant « ni déclarés à l’ANSES, ni conformes à la réglementation ». Le tabac chauffé et les cigarettes électroniques jetables font aussi l’objet d’une forte promotion, le plus souvent illicite, chez les buralistes et dans les boutiques de vapotage.

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« Ces produits, insistant sur leur dimension récréative et minimisant leur caractère addictif et toxique, ont un rôle central dans la normalisation de la nicotine », dénonce l’étude qui constate qu’en ligne, leur diffusion « est banalisée, en partie avec l’aide des influenceurs vantant sur les réseaux sociaux leur facilité d’utilisation, leur design et leurs arômes. »

Pour le Professeur Yves Martinet, le président du CNCT, « la démultiplication des arômes dans les nouveaux produits vise uniquement à l’hameçonnage de jeunes consommateurs. Sans interdiction rapide des arômes, la situation risque de devenir incontrôlable ». Le CNCT appelle donc les pouvoirs publics interdire immédiatement les arômes autres que le tabac pour l’ensemble des produits contenant de la nicotine.

« 84,5 % des buralistes en illégalité »

En France, l’interdiction de la « publicité en faveur du tabac sur le lieu de vente » est « globalement respectée », estime le CNCT. Depuis janvier 2016, la publicité en faveur du tabac est interdite chez les buralistes. Celle pour les produits du vapotage se limite à l’apposition d’une affichette dans le magasin, non visible de l’extérieur.

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Mais selon l’étude, « 84,5 % des buralistes faisant de la publicité » pour la cigarette électronique « sont en illégalité », tout comme 72 % des boutiques de vapotage inspectées. Autre exemple dénoncé par le CNTC : le tabac à chauffer du cigarettier Philip Morris, Iqos, est « massivement promu ». Près d’un débit de tabac visité sur deux (47 %) était « en infraction ».

Pour le CNCT, ces niveaux d’infraction « traduisent une stratégie systématique et délibérée de contournement des réglementations en vigueur encouragée par l’absence de contrôles ». Une situation d’autant plus inquiétante qu’avec « la diversification des buralistes, un nombre croissant de non-fumeurs, notamment des jeunes, se rendent dans ces magasins et sont exposés à des publicités qui les ciblent spécifiquement », poursuit l’association.

Le CNCT demande « un meilleur encadrement de la vente de ces produits au détail afin d’en limiter l’accessibilité » et « une révision approfondie de la réglementation des nouveaux produits de la nicotine et de la nicotine en tant que telle ». Il lance aussi une campagne de sensibilisation Il lance aussi une campagne de sensibilisation pour « informer sur le caractère nocif et addictif des produits du vapotage ».

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