ANALYSE – Élisabeth Borne va-t-elle tenir ou servira-t-elle de victime expiatoire à la contestation de la réforme des retraites? La question est posée. Qu’en fut-il pour ses prédécesseurs chahutés par des crises?
Les manifestations pour l’école libre ont fait tomber Mauroy en 1984, mais la contestation des réformes des retraites, du CPE ou de la loi travail n’ont pas conduit au départ immédiat de Matignon de Juppé, Raffarin, Villepin ou de Valls.
Départ anticipé pour 12 premiers ministres
Sur vingt-quatre chefs du gouvernement qui ont précédé Élisabeth Borne, la moitié est restée en place jusqu’au terme naturel du mandat présidentiel ou de la législature. Certains ayant été nommés en fin de présidence, leur maintien n’est pas pour autant synonyme de longévité. C’est le cas de Maurice Couve de Murville, nommé moins d’un an avant le départ de De Gaulle, ou de Bernard Cazeneuve qui n’a eu le temps de faire que cinq mois et neuf jours à la fin du mandat de François Hollande.
De même, Pierre Messmer est resté jusqu’à la mort de Pompidou, Raymond Barre jusqu’à la défaite de Giscard, Jacques Chirac et Édouard Balladur jusqu’au terme de chaque mandat mitterrandien, Lionel Jospin et Dominique de Villepin jusqu’au terme de deux mandats de Chirac.
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