“J’en ai marre de ce football”

Le jour et la nuit. Il y a deux victoires, sans encaisser de but à chaque fois, mais les Bleus n’ont pas du tout affiché le même visage face aux Pays-Bas (4-0) et en Irlande (1-0). Et cette irrégularité a le don d’agacer Christophe Dugarry.

Le consultant de RMC a apprécié la « grosse solidarité défensive » de l’équipe de France à Dublin. Mais il en faut plus pour le contenter. « Une fois que j’ai dit cela, le reste a été très très pauvre. Très pauvre offensivement avec énormément de déchet technique et très peu de prise de risque ainsi que très peu de créativité offensive », constate l’ancien Bordelais.

« Après l’excellente prestation face aux Pays-Bas on est retombés dans une forme de suffisance en jouant dans un rythme de sénateurs. Cela a joué à la baballe. J’en ai marre de ce football », peste ainsi Dugarry.

« On les connait ses limites à Deschamps »

Pour le champion du monde 1998, la thèse de l’accident ne peut pas fonctionner pour défendre les Bleus en Irlande. Car ce genre de contenu a déjà été proposé par le passé. « Des matchs gagnés sans proposer grand-chose on en a déjà vu beaucoup, énormément sous l’ère Deschamps », rappelle Dugarry, qui a saisi cette occasion pour se lancer dans une nouvelle diatribe à l’encontre du sélectionneur.

« C’est à chaque fois le même constat. Mais on va me dire que Deschamps a été prolongé quatre ans en connaissance de cause, s’emporte Dugarry. Cela fait plus de dix ans que l’on a ce genre de matchs et que les décideurs ont décidé qu’il était plus important de gagner les matchs que de bien les jouer. Donc on est sur la même formule, sur le même constat et sur le même rendu. Voilà, il n’y a aucune surprise. »

« Vous connaissez DD aussi bien que moi, conclut « Duga ». On les connait ses limites à Deschamps. On les connait ses énormes qualités, parce qu’il y en a c’est certain. On sait que ses capacités offensives pour créer du jeu et ramener des solutions offensives: il n’y en a pas! Cela a été l’entraîneur de Jérôme Rothen, moi cela a été mon coéquipier, ce n’est pas dans ses gênes. Ce n’est pas dans sa culture. »