face aux violences, on a demandé à ces manifestants s’ils avaient peur de défiler

FRANCE – Lors la dernière manifestation contre la réforme des retraites, le 23 mars, la tension était montée d’un cran. Et alors que depuis plusieurs jours, les affrontements avec les forces de l’ordre se durcissent, pour cette 10ème journée de mobilisation, Le HuffPost est allé demander aux manifestants si la peur les gagnait dans ce climat de tensions grandissant, comme vous pouvez le voir sur la vidéo en tête de cet article.

Dans le cortège, Christophe, travaillant dans le domaine de la sécurité, rappelle la démarche pacifiste des manifestants : « Les gens ne sont pas là pour casser, ils sont là pour manifester, revendiquer le droit de vivre décemment. On est France, il peut y avoir des débordements, mais il faut relativiser par rapport aux millions de personnes qui manifestent ».

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« J’ai peur des deux côtés »

Encore en nombre dans les rues ce mardi, les jeunes sont toujours poing levé contre la réforme. Florian, vice-président étudiant de l’université de Nanterre n’a « pas peur de la police » et invite les réfractaires à venir dans la rue : « N’hésitez pas à venir. Il ne faut pas avoir peur de venir, il ne faut pas avoir peur de toutes les tendances policières assez néfastes contre les gens qui sont contre cette réforme des retraites ».

Plus mesurée, Léna, avoue de son côté avoir peur d’« un peu tout le monde » quand elle vient en manifestation : « Il faut arrêter de dire que la violence n’est que dans un camp car ce n’est pas vrai. J’ai peur des deux côtés, j’ai peur des tensions ».

« Plus de deux millions de personnes » ont manifesté mardi en France pour la dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, selon un premier décompte de la CGT, alors que le ministère de l’Intérieur a recensé 740.000 manifestants.

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