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Face au Forum de Davos, Oxfam milite pour « l’abolition » des milliardaires

French luxury group LVMH Chairman and Chief Executive Officer Bernard Arnault (R) poses with Iliad Group founder and vice-president Xavier Niel (L) as they attend the launch of LVMH
ERIC PIERMONT / AFP French luxury group LVMH Chairman and Chief Executive Officer Bernard Arnault (R) poses with Iliad Group founder and vice-president Xavier Niel (L) as they attend the launch of LVMH”s “Maison des startups” at ‘Station F’ in Paris on April 9, 2018. (Photo by ERIC PIERMONT / AFP)

ERIC PIERMONT / AFP

Les milliardaires français Bernard Arnault et Xavier Niel, pris en photo le 9 avril 2018 à Paris.

ÉCONOMIE – « Chaque milliardaire représente un échec de politique publique ». Dans un rapport publié à l’ouverture du Forum de Davos ce lundi 16 janvier, l’ONG Oxfam milite pour une division par deux du nombre de milliardaires d’ici 2030 grâce à la taxation. À plus long terme, ce mouvement citoyen qui lutte contre la pauvreté et les inégalités plaide pour leur « abolition » totale.

« Les inégalités économiques » sont devenues « une menace existentielle pour nos sociétés, paralysant notre capacité à endiguer la pauvreté » et mettant « l’avenir de la planète (…) en péril », écrit l’ONG dans son rapport annuel sur les inégalités. Un message fort passé à un moment stratégique, puisque ce lundi marque également le coup d’envoi d’une semaine d’échanges entre élites économiques et politiques dans la station de ski suisse de Davos.

Portées par la flambée des cours de Bourse, les grandes fortunes se sont envolées au cours des dix dernières années : sur 100 dollars de richesse créée, 54,40 dollars sont allés dans les poches des 1 % le plus aisés, tandis que 70 centimes ont profité aux 50 % les moins fortunés, constate l’ONG.

Les superprofits dans le viseur de l’ONG

Les milliardaires ont doublé leur fortune, tout en étant de plus en plus nombreux, affirme Oxfam dont la directrice générale, Gabriela Bucher, est invitée en Suisse. Depuis 2020, ils ont même gagné 2,7 milliards de dollars par jour grâce à l’intervention publique face au coronavirus, selon les calculs de l’ONG. Or, « la concentration extrême des richesses mine la croissance économique, corrompt les politiciens et les médias, corrode la démocratie et augmente la polarisation », d’après le rapport.

Selon Oxfam, la taxation a un rôle « crucial » à jouer afin de diminuer le nombre de milliardaires sur la planète, et doit toucher les revenus et le capital des plus aisés. Parmi les mesures proposées dans ce rapport, un impôt exceptionnel sur la fortune, une taxe sur les dividendes, et une hausse de l’imposition sur les revenus du travail et du capital des 1 % les plus riches.

Le capital, une manne financière « beaucoup plus importante que les salaires » pour les grandes fortunes, doit être davantage taxé sur les gains réalisés, notamment grâce à la vente d’actions, mais aussi par la simple détention, souligne l’organisation.

Les « superprofits » des entreprises sont aussi dans le viseur d’Oxfam qui propose de taxer davantage les bénéfices exceptionnels, à l’image des milliards enregistrés par les groupes pétroliers ces derniers mois grâce à la flambée des cours de l’énergie, sur fond de guerre en Ukraine. Selon l’ONG, ces mesures permettraient de ramener la fortune des milliardaires et leur nombre à ce qu’ils étaient en 2012, avant que les chiffres ne s’emballent.

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