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Des scientifiques ont découvert des formes de vie visqueuses qui pendent dans une ancienne mine d’uranium !

Encore une preuve que la vie peut s’adapter à peu près à n’importe quelle condition : d’étranges micro-organismes ont en effet été retrouvés au fond d’une ancienne mine d’uranium, en Allemagne. Un environnement a priori hostile à la vie.

Pas besoin d’aller chercher des formes de vie exotiques sur d’autres planètes, les aliens sont déjà chez nous ! Ils habiteraient les recoins les plus sombres de notre Planète, là où l’on pensait toute vie impossible…

Trêve de plaisanterie, ces étranges formes de vie ne sont pas, bien sûr, « extra-terrestres », il s’agit d’extrêmophiles capables de se développer dans des conditions particulièrement hostiles. Voilà plusieurs années que les études du fond des océans nous ont en effet révélé l’existence de communautés vivant à des pressions et températures extrêmes, en l’absence totale d’oxygène. Cette découverte a notamment permis aux scientifiques de mieux comprendre comment la vie a pu émerger très tôt sur Terre, lorsque les conditions étaient drastiquement différentes de celles que nous connaissons aujourd’hui.

Mais il existe d’autres environnements, moins profonds et plus proches de nous, dans lesquels la vie est capable de se développer, moyennant quelques adaptations bien sûr.

D’étranges concrétions visqueuses dans le fond d’une ancienne mine d’uranium

Alors que l’on pensait l’environnement radioactif totalement nocif pour n’importe quelle forme de vie, la découverte il y a une dizaine d’années d’étranges communautés bactériennes au fond d’une mine d’uranium a démenti cette hypothèse.

L’histoire commence dans les années 1960, avec la découverte d’un important gisement d’uranium dans l’est de l’Allemagne, plus précisément dans le massif gréseux de l’Elbe, à la frontière avec la République tchèque. La mine de Königstein voit alors le jour. Elle produira plus de 1 000 tonnes d’uranium par an jusqu’en 1990, date de sa fermeture.

Inondée pour éviter tout risque de contamination de l’environnement, le lieu est alors délaissé, abandonné aux ténèbres. Il continue cependant d’être surveillé. C’est ainsi que 20 ans plus tard, les gardiens observent l’apparition d’étranges « concrétions » sur les parois et le plafond des anciens tunnels inondés. Des concrétions orange et visqueuses qui pendent ou s’étirent sous forme de filaments dans l’eau extrêmement acide.

Les scientifiques invités à observer le spectacle se rendent vite compte qu’il ne s’agit pas de matière minérale, mais bien de communautés microbiennes. L’étude, publiée en 2011, révèle qu’il s’agit de tout un écosystème, composé notamment de bactéries eucaryotes, des micro-organismes multicellulaires et possédant un noyau. Une forme de vie complexe donc, plus complexe que les bactéries unicellulaires que les chercheurs s’attendaient à trouver.

Un environnement acide et chargé en uranium ? Même pas peur !

Mais comment de tels micro-organismes ont-ils pu se développer dans un milieu si acide (pH de 2,5 à 3), possédant de fortes concentrations en sulfate et de très forts taux de métaux lourds et notamment d’uranium, des éléments normalement hautement toxiques ?

Pour vivre, des extrêmophiles utilisent… l’uranium !

La réponse : une adaptation à toute épreuve et une chaîne alimentaire complexe et évoluée. Certaines bactéries de la mine de Königstein sont ainsi acidophiles et se « nourrissent » des abondantes réserves en fer et en sulfure pour produire de l’énergie et se développer sur les parois, jusqu’à former de longues stalactites gluantes. Ces bactéries servent ensuite de repas aux eucaryotes qui sont eux-mêmes consommés par des organismes plus grands. C’est donc tout un écosystème qui s’est rapidement développé dans cet environnement bien particulier.

Un exemple pour nous rappeler que la vie est capable de se développer dans de très larges gammes d’environnement.

CET ARTICLE A ETE COPIE SUR www.futura-sciences.com

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