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Le président français Emmanuel Macron a lancé mardi le compte à rebours des Jeux olympiques de Paris en 2024, faisant le point sur les préparatifs de l’événement gigantesque alors que les officiels se précipitent pour mettre en forme le réseau de transport de la ville et organiser une cérémonie d’ouverture pas comme les autres.

Macron, qui a promis un lever de rideau « inoubliable », a reçu les organisateurs des Jeux olympiques et les partenaires commerciaux au palais de l’Élysée pour discuter des préparatifs du plus grand événement sportif du monde. Il s’est adressé à plusieurs centaines de fonctionnaires impliqués dans l’effort lors d’un discours prononcé à la préfecture de police de Paris, sur les rives de la Seine, plus tard mardi.

A la veille de sa visite, Macron a teasé l’événement en tweetant la couverture du dernier numéro de Time Magazine, titré sur la course pour nettoyer « le fleuve le plus romantique du monde ».

« A 500 jours de la fin, nous sommes sur le point de réaliser l’un des plus grands héritages des Jeux olympiques et paralympiques de 2024 à Paris », a écrit le président français, faisant référence à un plan extrêmement ambitieux de 1,4 milliard d’euros pour nettoyer les zones fortement polluées. voie navigable à temps pour les Jeux.


Rendre la Seine propre à la baignade est un vieux rêve parisien. En 1988, l’ancien président français Jacques Chirac, alors maire de la ville, avait promis de rendre la rivière accessible à la baignade « en trois ans » – un engagement qu’il n’a jamais tenu.

Le rêve est devenu une nécessité maintenant que Paris s’est engagé à organiser plusieurs événements olympiques, dont le marathon de natation de 10 kilomètres, dans la Seine – comme il l’a fait en 1900, lorsqu’il a accueilli les Jeux pour la première fois.

La perspective de voir des athlètes nager sur le fleuve mondialement connu, aux côtés de la cathédrale Notre-Dame et de la tour Eiffel, a été un atout majeur pour la candidature de la capitale française au « plus grand spectacle du monde ».

Olympie-sur-Seine

La célèbre voie navigable de la ville est au centre d’un autre défi gigantesque pour les organisateurs du 33rd Olympiade d’été, qui ne manquera pas de donner de nombreuses nuits blanches aux responsables français au cours des 500 prochains jours.

Dans peut-être le plus gros pari de Paris 2024, les organisateurs prévoient de sortir la cérémonie d’ouverture de son stade traditionnel et de la mettre en scène sur l’eau.

La vision, esquissée par Macron, est que des délégations sportives descendent la Seine dans une armada de bateaux, devant jusqu’à 600 000 spectateurs bordant les berges du fleuve sur un tronçon de six kilomètres.

L’attrait de projeter une déclaration aussi audacieuse de l’ambition française devant une audience télévisée mondiale de centaines de millions est clair. Le transformer en réalité donnerait des sueurs froides aux planificateurs.

A l’approche des Jeux, le nombre de bateaux, l’accueil des spectateurs, le contrôle des foules et les mesures de sécurité font toujours l’objet d’intenses discussions. Une première manche d’entraînement est prévue en juillet de cette année, avec 30 à 40 bateaux prêts à participer.

« Tout le monde travaille d’arrache-pied sur les préparatifs », a déclaré à l’AFP sous couvert d’anonymat un haut responsable français impliqué dans le processus. « Une cérémonie comme celle-ci n’a jamais eu lieu auparavant. Mais nous y arriverons, nous serons prêts.

ZOOM SUR LA FRANCE
ZOOM SUR LA FRANCE © FRANCE 24

Certains experts en sécurité ont cependant exprimé leurs inquiétudes, mettant en garde contre les dangers des mouvements de foule incontrôlés près de l’eau et les défis de la sécurisation d’une si longue étendue d’eau avec des bâtiments surplombants.

Les sceptiques évoquent les scènes chaotiques de la finale de la Ligue des champions de l’an dernier à Paris, lorsque les supporters de Liverpool se sont retrouvés dans un écrasement à l’extérieur du stade, pour rappeler les dangers d’événements sportifs mal organisés.

Le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin, sévèrement critiqué pour sa gestion du fiasco de la Ligue des champions, s’est rendu à la Coupe du monde au Qatar en novembre de l’année dernière pour une mission d’enquête. Sur place, il a mis en garde contre les dangers d’ »un drone chargé d’explosifs qui tombe sur une foule, sur une équipe exposée, sur une cérémonie d’ouverture comme aux Jeux Olympiques, par exemple ».

Problèmes de transport

Pour la cérémonie d’ouverture, Darmanin compte sur 35 000 membres des forces de sécurité en service, la police ayant déjà prévenu que les demandes de congés pendant la période des vacances d’été ne seront pas autorisées.

Le ministère de l’Intérieur a également suggéré que 25 000 agents de sécurité privés soient utilisés pour des missions moins critiques, des milliers étant actuellement sélectionnés, recrutés et formés. Cependant, les offres peu élevées proposées par le comité d’organisation signifient que de nombreuses sociétés de sécurité privées ont du mal à recruter du personnel, a déclaré à l’AFP une autre source proche de l’événement.

Mardi, la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a déclaré qu’il n’y aurait « pas de tabou » sur le recrutement dans l’armée si nécessaire, comme ce fut le cas lors des JO de 2012 à Londres.

Dans un autre casse-tête de recrutement, le système de transport de la région parisienne se démène pour rebondir après une année de pénurie chronique de personnel et de grèves sporadiques – dont l’une a précipité le chaos de la finale de la Ligue des champions.

Comme la finale de football, une grande partie des JO se déroulera en Seine-Saint-Denis département au nord-est de Paris, la plus pauvre de France métropolitaine et la plus densément peuplée après Paris, connue pour ses infrastructures de transport grinçantes.

On se demande sérieusement si l’extension d’une ligne de métro clé jusqu’au village des athlètes sera achevée à temps pour les Jeux et un manque important de chauffeurs de bus suscite également des inquiétudes.

« Nous ferons tout notre possible pour être prêts à temps », a déclaré la semaine dernière à la presse l’ancien Premier ministre de Macron, Jean Castex, désormais en charge de l’opérateur de transport RATP, promettant une campagne de recrutement massive.

Ajoutant aux malheurs des organisateurs, les projets de démantèlement du monopole de la RATP sur les services de bus peu après les Jeux olympiques menacent de jeter un frein aux travaux, les syndicats étant farouchement opposés à cette décision et la menace d’une action revendicative planant sur les Jeux.

Consciente du calendrier serré, Valérie Pécresse, la chef conservatrice de la région parisienne, a profité des Jeux olympiques pour obtenir un budget supplémentaire de 200 millions d’euros du gouvernement central, menaçant de retarder l’ouverture de nouvelles lignes de transport qui relèvent de sa compétence .

Dans le meilleur des cas, le transport sera déjà bien en deçà de ce que les organisateurs ont promis lorsqu’ils ont soumis leur offre finale il y a sept ans. Une future ligne de métro qui promettait de relier l’aéroport Paris-Charles de Gaulle au Village des athlètes en « moins de 30 minutes » ne sera pas prête à temps pour les Jeux ; pas plus que le long retard du train CDG Express reliant l’aéroport au cœur de Paris.

(Avec AFP)

Written by Mark Antoine

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