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Adénopathie : définition, symptômes, causes, prise en charge

L’adénopathie désigne le gonflement inhabituel des ganglions lymphatiques. Ce phénomène peut être lié à une infection bénigne passagère, mais peut aussi avoir une origine cancéreuse. Comment s’en assurer ? Quelles démarches adopter ? 

Définition : qu’est-ce qu’une adénopathie ? Est-ce forcément un cancer ?

Ce terme médical désigne une anomalie des ganglions lymphatiques. On parle d’adénomégalie. Lesdits ganglions sont anormalement gonflés, ce qui témoigne d’une agression de l’organisme. Cette situation a de quoi inquiéter, car les ganglions lymphatiques jouent un rôle clé dans le système immunitaire : ils sont notamment le siège de la prolifération des lymphocytes, des cellules immunitaires qui ont pour but d’éliminer les agents pathogènes. 

Qu’est-ce qu’une polyadénopathie ?

Notre organisme compte de nombreux ganglions répartis à différents niveaux. L’adénopathie peut concerner un seul type de ganglions lymphatiques (adénopathie isolée), ou plusieurs ganglions de manière simultanée. Dans ce cas, on parle de polyadénopathie, ou d’adénopathie généralisée.

Adénopathie profonde ou superficielle ?

On distingue les adénopathies superficielles, situées au niveau de la nuque, du cou, des aisselles ou de l’aine et détectables à la palpation.

Et les adénopathies profondes, situées au niveau du thorax et de l’abdomen, que l’on ne peut détecter que grâce à certains examens médicaux, comme une radiographie, une échographie, un scanner, ou une IRM.

Adénopathie cervicale, axillaire, inguinale, médiastinale, hilaire, occipitale…

Les adénopathies peuvent être classées en fonction du type de ganglions concernés, parmi lesquels : 

  • Les adénopathies inguinales – qui désignent une augmentation du volume d’un ou de plusieurs ganglions au niveau de l’aine et peuvent être en lien avec une infection des membres inférieurs, des organes génitaux ou de l’anus. 
  • Les adénopathies hilaires – qui désignent une augmentation du volume d’un ou de plusieurs ganglions au niveau des grosses bronches de chaque poumon et peuvent être en lien avec une infection pulmonaire, une sarcoïdose ou un cancer des poumons. 
  • Les adénopathies occipitales – qui désignent une augmentation du volume d’un ou de plusieurs ganglions au niveau de l’occiput (la base arrière du crâne) et peuvent être en lien avec une infection du cuir chevelu ou de toute la sphère ORL. 
  • Les adénopathies axillaires – qui désignent une augmentation du volume d’un ou de plusieurs ganglions au niveau des aisselles et peuvent être en lien avec une infection des membres supérieurs. 
  • Les adénopathies médiastinales – qui désignent une augmentation du volume d’un ou de plusieurs ganglions dans la région médiane de la cage thoracique (médiastin) et peuvent avoir une origine infectieuse, dysimmunitaire (sarcoïdose) ou tumorale (lymphome hodgkinien, cancer du poumon).
  • Les adénopathies cervicales – qui désignent une augmentation du volume d’un ou de plusieurs ganglions au niveau du cou et sont généralement liées à une infection de la sphère ORL. 

Les symptômes des adénopathies sont nombreux et extrêmement variés. Ils dépendent notamment du type d’adénopathie en cause et de la cause du gonflement des ganglions.

Les adénopathies profondes ne sont généralement trahies par aucun symptôme. Lorsqu’elles sont trop volumineuses, elles peuvent toutefois se traduire par :

Les adénopathies superficielles, elles, sont bien plus palpables. Les ganglions peuvent être chauds, durs et douloureux (ou non). 

  • Lorsqu’ils sont chauds et douloureux, l’adénopathie superficielle est bien souvent liée à une inflammation ou à une infection d’origine bactérienne, virale, ou parasitaire (maladie des griffes du chat, mononucléose, etc.).
  • Lorsqu’ils sont durs et indolores, l’adénopathie superficielle peut être le signe d’un cancer du sein, d’une maladie du sang (lymphome hodgkinien, leucémie, maladie de Hodgkin), d’une sarcoïdose, d’une tuberculose, ou d’une maladie auto-immune.

Il arrive aussi que le gonflement des ganglions s’accompagne d’une réaction inflammatoire. On parle donc d’adénopathie inflammatoire, caractérisée par une montée de fièvre.

Quelles sont les principales causes d’adénopathie ?

Les adénopathies infectieuses peuvent être liées à :

  • une infection à staphylocoque ou streptocoque ;
  • la maladie des griffes du chat ;
  • la tularémie ;
  • une maladie sexuellement transmissible (MST) comme la syphilis ;
  • la tuberculose ;
  • la toxoplasmose ;
  • la mononucléose infectieuse ;
  • etc.

Les adénopathies cancéreuses peuvent être liées à :

  • un cancer du système lymphatique (lymphome hodgkinien) ;
  • des métastases ganglionnaires, autrement dit des tumeurs secondaires qui peuvent être issues de cancers au niveau de la sphère ORL, de la langue, de la thyroïde, de l’abdomen, du pelvis, du sein, d’organes génitaux externes, du canal anal ou de la peau.

Ganglion gonflé (adénomégalie) : quand, et qui, consulter ?

Consultez votre médecin traitant dès que vous découvrez une grosseur ou une masse visible / palpable. D’autant plus si elle perdure dans le temps. Un examen clinique complété par des examens spécifique permet d’établir un diagnostic clair. Votre médecin pourra éventuellement vous diriger vers un spécialiste : un infectiologue, un oncologue, un interniste, un hématologiste, etc. 

Diagnostic : quand un ganglion est-il jugé inquiétant ?

Comme indiqué ci-dessus, le diagnostic d’adénopathie repose sur un examen clinique qui prend en compte la taille et l’emplacement des ganglions. 

Si l’origine des masses apparaît évidente, aucun autre examen ne sera nécessaire. C’est généralement le cas des adénopathies superficielles.

En revanche, lorsque l’origine des masses paraît trop difficile à discerner, le médecin peut prescrire : 

  • une prise de sang (ou autres examens microbiologiques) ; 
  • un scanner (une tomodensitométrie),
  • une biopsie ganglionnaire, qui consiste à retirer et à analyser un ganglion, 
  • un hémogramme, qui peut être mis en place pour confirmer une adénopathie infectieuse, 
  • une ponction ganglionnaire (prélèvement au niveau des ganglions à l’aide d’une aiguille),
  • ou des examens d’imagerie, en particulier en cas d’adénopathies profondes.

Après la découverte d’une adénopathie, si sa cause paraît évidente, sa prise en charge consiste à traiter ladite cause. Les options thérapeutiques peuvent donc être nombreuses. 

S’il s’agit d’une infection bactérienne (pharyngite, otite, abcès dentaire, etc), le médecin prescrit des antibiotiques. Ainsi, les ganglions retrouveront leur taille initiale. 

S’il s’agit d’une adénopathie inflammatoire, il prescrit un traitement anti-inflammatoire

S’il s’agit d’un cancer, il opte pour une chirurgie, une radiothérapie ou une chimiothérapie, voire pour une greffe de moelle osseuse en cas de leucémie.  

CET ARTICLE A ETE COPIE SUR www.santemagazine.fr

Written by Sylvester Stalom

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